Le papier, un matériau plus durable qu’on ne le pense !

Souvent victime de greenwashing, le papier est bien plus respectueux de l’environnement qu’on le laisse croire ! En 2024, il est en effet issu de forêts gérées durablement, recyclé, tandis que sa consommation d’eau et sa production de CO2 ont drastiquement chuté… De quoi être fier de lire le journal ou le magazine que vous tenez entre vos mains !
Le papier fait partie de la vie des humains depuis près de deux mille ans. Ces derniers temps, il avait pourtant perdu un peu de sa superbe à la faveur du numérique. Raisons invoquées ?
Moins de pollution, plus de facilité. Pourtant, le papier a toujours su s’adapter pour répondre aux besoins de chaque époque. Cette fois encore, il n’a pas manqué à son devoir. Ces dernières années, il a en effet amélioré sa durabilité avec brio.
73 % de papier recyclé !
Aujourd’hui, les priorités du papier sont de préserver l’environnement, le climat, et de s’adapter aux changements rapides de consommation. Et c’est plutôt réussi : en 2020, 73 % de tout le papier et carton fabriqué en Europe ont été recyclés. Une authentique prouesse qui fait désormais de la filière du papier l’un des leaders mondiaux de l’économie circulaire.
Pour relever ce défi, l’industrie du papier utilise essentiellement les produits résiduels de la forêt et des scieries, tandis que plus de la moitié des fibres nécessaires à la fabrication du papier proviennent du recyclage de vieux papiers. Il faut toutefois savoir que ces derniers ne peuvent pas être recyclés indéfiniment. En effet, le papier se compose de fibres de cellulose qui, elles-mêmes, proviennent du bois. Or, chaque cycle de recyclage affaiblit les fibres de cellulose qui, à partir d’un certain stade, deviennent inutilisables.
Concrètement, le rapport entre fibres neuves et recyclées évolue en fonction du type de papier, mais certains d’entre eux ont besoin d’une plus grande quantité de fibres neuves. C’est par exemple le cas des emballages alimentaires. Par ailleurs, un cinquième du papier et du carton n’est pas récupérable et donc pas recyclable. Il s’agit des livres, photos et magazines que les gens conservent chez eux, ou encore des mouchoirs et du papier toilette. Au final, la filière du papier récupère et réutilise quand-même les fibres de deux à cinq fois (parfois plus) avant d’être épuisées. Un vrai record !
Le papier n’est pas responsable de la déforestation
Voilà une (fausse) idée qui a la dent dure ! En effet, l’industrie papetière n’est absolument pas responsable de la destruction des forêts tropicales, qui reste essentiellement causée par une extension effrénée de l’agriculture (huile de palme, soja) ou de l’élevage. Dans certaines régions tropicales (Amazonie et Indonésie), il existe également des plantations d’espèces destinées spécifiquement à la fabrication de pâte à papier : l’eucalyptus ou l’acacia.
45 % de CO2 en moins
Pour être produit, le papier utilise près de 55 % de ressources renouvelables (biomasse) en Europe. Le reste est assuré par le gaz (28 %) et l’électricité achetée (11 %). Le charbon et le pétrole ne sont donc pratiquement plus utilisés.
En l’espace de vingt ans, le secteur du papier a ainsi réduit de 45 % ses émissions spécifiques de CO2 par tonne produite. De cette façon, il contribue à atteindre la neutralité climatique voulue par le Green Deal de l’Union européenne en 2050. Il souscrit en effet entièrement aux objectifs de durabilité des Nations unies.
Le papier, toujours victime de greenwashing
Malgré ses évolutions, sa durabilité et sa recyclabilité, le papier est encore régulièrement la victime de « greenwashing ». En effet, certaines entreprises essaient de convaincre les consommateurs d’abandonner le papier au profit du numérique en brandissant des arguments écologiques non fondés. C’est le cas pour la facturation électronique, qui prétend vouloir sauver des arbres, alors qu’il s’agit en fait de vouloir réduire les coûts administratifs. Et cela n’échappe pas aux consommateurs : d’après une récente enquête de Two Sides, 59 % des Belges estiment que les entreprises effectuent des déclarations trompeuses sur les avantages écologiques de la communication numérique, alors qu’en réalité elles ne cherchent qu’à réaliser des économies.
Papier et numérique utilisés en bonne intelligence ?
L’importance du papier et du numérique n’empêchent pas qu’ils présentent tous les deux une empreinte écologique. En ce sens, tous deux doivent être consommés avec raison et rationalité. Pour rappel, le digital impacte l’environnement par l’extraction de ressources non renouvelables, la consommation d’énergie pour la fabrication et l’utilisation des appareils, etc. Il est donc essentiel de procéder à un usage écoresponsable de ces deux canaux de communication… avec conscience et discernement !
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